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Djibouti espère encore D.Daïlabé de France Djibouti : l’injustice est visible à l’oeil nu à tous les coins de rues….. Houmed DAOUD Pour quelle coopération djibouto-française aujourd’hui et demain ? Un lecteur désabusé Interpellation légitime ou cocktail delirant ? par F.S (Réaction à un article de M. Qayaad – Au Nom De Tous Les Miens !- paru dans le journal B301 du 04/06/05 du site ardhd.org ) 27 Juin : Hommage aux héros et héroïnes tombés. par Abdourazak H. Atteye (Assod), Ph.D. L’Afar en perte de Vitesse. Attention Danger !(réponse à M. Qayaad) par Xagag Bagoul.
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Djibouti espère encore ( D.Daïlabé ) Les informations en provenance de djibouti ne sont pas, c’est le moins que l’on puisse dire, ni reluisantes ni réjouissantes. La première question qui passe par la tête est : d’où viennent et où vont ces armes ? Ensuite, la France et les USA possédant à Djibouti des moyens colossaux de surveillances grâce à des écoutes avec le système « échelon » couplé avec le dispositif embarqué sur le « USS Mount Whitney » bâtiment de l’US Navy avec système d’interception NTDS(naval tactical data system) pour les Américains et le centre d’écoute hyper sophistiqué installé à Arta, pour les Français, mais aussi et surtout des observations par satellites avec d’énormes capacités de définitions,. Comment se fait-il qu’ils n’ont pu stopper les cargaisons d’armes lourdes (des 14,5,des 12,7,des katiouchas et leurs munitions) qui ont transité par notre pays à destination de la Somalie pour les combattants des Tribunaux Islamiques ? Le site web du journal « Les Nouvelles d’Addis » a révélé le29/06/06 que l’Erythrée était impliquée dans l’expédition de ces armes. Quand on sait l’état de belligérance qui existe entre l’Erythrée et l’Ethiopie qui de son côté s’est beaucoup investie en Somalie en aidant les fractions anti-islamiques, on est tenté de dire que c’est de « bonne guerre » qu’elles se comportent ainsi. C’est la suite logique d’une stratégie politico-guerrière retenue par les deux parties. En revanche, et c’est cela qui nous intéresse ici, le rôle imbigü dans cette histoire du gouvernement D’Ismaël Omar Guelleh nous interpelle et mérite que nous nous y attardions un peu. Mais auparavant, permettez-moi de juste signaler que l’Ethiopie de Meles Zenawi a fortement contribué à l’élection à la présidence de la République d’Ismaël Omar Guelleh en 1999. • Mise à disposition d’argent liquide • (+ d’1 million de Birr) pour les frais de campagne • + de 10 véhicules 4×4 • Plusieurs quintaux de « khat » Au jour d’aujourd’hui, à cause de l’immobilisation du port érythréen d’Assab, l’Ethiopie utilise celui de Djibouti pour ses importations et ses exportations. Les recettes du port ont quadruplé. Cela n’a aucun effet sur l’immense majorité des djiboutiens Ismaël Omar a une singulière façon de remercier Meles Zenawi. La gratitude n’est pas son point fort. Il excelle plutôt dans la répression, les magouilles et la corruption. Mais de là à permettre à l’Erythrée de fourguer des armes aux Tribunaux Islamiques Somaliens, via le territoire national, cela relève au mieux d’une myopie politique et au pire de l’idiosyncrasie. Depuis 1977,date de l’indépendance de Djibouti et dès son installation aux commandes du nouvel Etat, Hassan Gouled avait amorcé le fait de faire de Djibouti une plaque tournante dans le trafic en tous genres : Armes, drogues, faux dollars, etc., etc.…….. Ismaël Omar Guelleh a été la cheville ouvrière du pouvoir de Gouled mais son accession à la présidence de la République a aggravé terriblement la situation de notre pays. Il est de tous les mauvais coups qui se produisent dans la Région :
D’aucuns diront que c’est, entre autres, pour consolider cette alliance qu’Ismaël Omar a permis le transfert via Dibouti des armes en provenance de l’Erythrée et à destination de la Somalie. En fait, c’est un petit génie du mal qui pour se maintenir au pouvoir n’hésite pas à nouer des relations avec tous ceux qui sont au ban de la communauté internationale ; de la maffia italienne en passant par les mercenaires ukrainiens et polonais, jusqu’aux réseaux islamistes. A ce propos, n’organise-t-il pas chaque année un gigantesque rassemblement religieux pour lequel les invités affluent du quatre coins du monde. Rassemblement qui est perçu comme une porte ouverte à l’expression de toute forme d’extrémisme. En outre, il est incapable d’assurer la sécurité des « pèlerins ». Le drame qui a frappé plusieurs familles djiboutiennes ainsi que des étrangers avec le boutre qui a coulé le 07 avril 2006 à quelques brassées du port de djibouti et qui a fait plus de (100)morts est dans toutes les mémoires. Je profite de l’occasion pour renouveler mes condoléances aux familles des victimes. La lutte contre « le terrorisme »s’arrêterait-elle au seuil du palais de Haramous ou du « beit-al wali » ? La victoire des « Tribunaux Islamiques »à Mogadiscio a été ressentie comme un coup de fouet au visage par les occidentaux qui, n’ayant pas évalué la situation à sa juste valeur, ont réagi tardivement et à l’emporte-pièce en aidant en armes et argents des chefs de guerre qu’ils ont combattue hier( ???) En tous les cas, si l’on n’y prend garde, tôt ou tard, le risque est grand de voir la déferlante islamique partie de Mogadiscio ou d’ailleurs atteindre les rivages de Djibouti. Et ce n’est certainement pas Ismaël Omar qui va l’arrêter. Au contraire !!!!! En dépit de ses fanfaronnades devant les Chefs d’Etats africains réunis au 7éme Sommet de l’UA à Banjul-Gambie- (25 juin_02juillet 06) consistant à se faire passer pour le spécialiste des Chantiers de la Paix, le petit génie du mal de « hafat-issa » de Diré-Dawa,(Ethiopie) maintient le pays dans une impasse politique totale. Cela est caractérisé par :
Ne dit-on pas que l’on devrait d’abord nettoyer devant chez soi avant d’aller jouer le « Mandela » ou le « Nyerere » chez le voisin. Bref, Ismaël Omar mène le pays à la catastrophe. Il ose parler d’embellie économique, de croissance, alors que les djiboutiens crient famine. Une femme enceinte qui se présente en urgence à l’entrée de l’hôpital Peltier doit non seulement débourser de l’argent pour y être admise mais doit aussi avoir sur le nécessaire médical (compresses, alcool iodé, ciseaux….) J’ai lu quelque part que la dette extérieure de Djibouti s’élève à 427 millions $ cependant que le couple « présidentiel » serait créditeur sur un compte bancaire ouvert à Durban (Afrique du Sud) de 497 millions $ . Et ce n’est certainement que la partie visible de l’iceberg patrimonial du couple .. Pauvres djiboutiens !!! . Spoliés, opprimés, tyrannisés. Pas le droit de s’exprimer, pas le droit de s’organiser et surtout pas le droit de revendiquer la démocratie.S’il y a un domaine où Ismaël Omar a scrupuleusement respecté l’héritage politique légué par son oncle Hassan Gouled, c’est celui d’empêcher l’existence de tout parti politique autre que le RPP.En 1992,ce dernier accepte du bout des lèvres la mise en place d’une Constitution et le multipartisme limité à quatre partis. Il l’a accepté contraint par la force des choses, autrement dit par l’environnement politique national et international. Souvenons-nous, dans les années 90,une brise de démocratie avait soufflé sur le continent africain allant du fameux discours de la Baule de feu Mitterrand conditionnant l’aide de la France aux respects de droits de l’homme et de la démocratie jusqu’à la tenue d’une « conférence nationale » entre opposition et gouvernement dans différents pays africains. Faut-il préciser qu’aucune « conférence nationale » n’a vu le jour à Djibouti. Sur le plan national, c’est la force des combativités des maquisards du Frud qui est à l’origine du recul de Hassan Gouled et qui lui à fait dire, je cite « la démocratie, le multipartisme, c’est à la mode aujourd’hui, alors on va le faire » En 2002, 10 ans après, le régime djiboutien a inauguré en grande pompe le « multipartisme intégral » mais c’était et c’est encore du « pipeau » car dès 1977 Hassan Gouled avait balisé le terrain en jetant les bases du parti unique. A l’époque plusieurs partis existaient à Djibouti : la LPAI, l’UNI, le MPL et autres FLCS. Afin de pouvoir instaurer le parti unique et faire place nette pour la LPAI qui deviendra plus tard le RPP, il était nécessaire d’éliminer tous les autres partis. Pour ce faire, il fallait impérativement trouver un prétexte et un bouc-émissaire. Le prétexte fut l’attentat perpétré contre le café-bar le « Palmier en Zinc » le 15 décembre 1975 et le bouc-émissaire le MPL : celui-ci fut dissout le 16 décembre 76 et avec lui toute autre forme organisationnelle que celle prônée par le LPAI.Depuis beaucoup d ‘encres et des salives ont coulé à propos de démocratie, de multipartisme à Djibouti mais cela relève plutôt du domaine de ravalement de façade. On va y revenir ; permettez-moi juste quelques mots sur le MPL. Voilà un parti disparu il y a longtemps mais qui continue à hanter les nuits de beaucoup des gens. Sans avoir la prétention et encore moins l’envie de faire l’historiographie du MPL, les historiens s’en chargeront, un petit retour en arrière s’impose, je crois. Ce mouvement a fait son apparition sur la scène politique djiboutienne en décembre 1975. Il a déclenché un véritable bouleversement dans l’organisation sociale djiboutienne. Il a été le premier parti doté d’un programme politique, économique et social ; il a introduit des nouvelles idées comme le centralisme démocratique, l’encadrement et l’organisation de la jeunesse, garçons et filles, par section semi-militaire, par des cours d’alphabétisations, par la création théâtrale. Il a réalisé une avancée dans les changements des mentalités mais s’est aussi heurté à l’hostilité des tenants du pan-somalisme, des militants de la LPAI et bien entendu de l’administration coloniale. Laquelle administration jouant sur la croyance de la population a fait passer le MPL pour un mouvement communiste et ses militants pour des incestueux ! Pourtant dans aucun de ses écrits ce mouvement ne se réclamait de l’International Communiste, tout juste revendiquait-il la réalisation de la RNDP (Révolution Nationale Démocratique et Populaire) ce qui n’avait rien, mais absolument rien à avoir avec un programme politique communiste.Mais plus que ça, ce que l’on ne pardonne pas au MPL, c’est d’avoir su insuffler à ses cadres et militants l’esprit collectif qui tranchait radicalement avec la pratique courante au sein des autres partis qui étaient submergés des querelles de clocher des personnalités qui les composaient. Etat d’esprit qui n’était pas basé sur une ambition personnelle, tribale ou clanique ; état d’esprit qui voulait que l’on n’entrave pas la démocratie, que l’on empêche l’accaparement de l’indépendance et de l’Etat par un individu ou un clan ; c’est d’ailleurs pour cela qu’il a été durement réprimé par le régime en place.Mais cet esprit est encore vivace, si vivace que certain le perçois comme un obstacle majeur pour leurs ambitions personnelles. Sinon, pourquoi encore en 2006, certains consacrent tout leur temps pour épancher leur haine de ce mouvement en lui mettant sur le dos pèle- mêle tous les maux de la société Afar : affaiblissement, trahison, collaboration et que sais-je encore ? A titre d’information, certain historien situe l’affaiblissement de la société Afar au XVe siècle avec la défaite de « Goura-le Hamad »plus connu sous le nom d’Ahmed Gragne ; dans toute forme de résistance armée ou civile, il y a toujours des traîtres, des collabos, des fatigués voire des suicidés. Il y a pire encore. L’histoire nous a appris que dans les différents fronts ou mouvements de libérations de par le monde, du FLN vietnamien en passant par le FLN algérien jusqu’aux MPLA(Angola) et autres FRELIMO(Mozambique), des purges et des liquidations physiques des dirigeants et des cadres se sont produites. Heureusement, cela n’est pas arrivé au sein du MPL et surtout pas au FRUD.C’est peut-être due à une certaine maturité politique ? Dans le monde ces genres d’événements ont encore lieu de nos jours et vont probablement avoir lieu. Ce n’est donc pas une exclusivité afar et encore moins une fatalité qui leur pend sur la tête comme une épée de Damoclès. L’essentiel, à mon humble avis, est que la ligne politique choisie soit maintenue et que la lutte continue. Soit-dit en passant, qu’il est bien commode de critiquer le MPL et de poser des questions d’une banalité sidérante, tout en s’occupant de sa petite ou grande carrière. Et surtout en oubliant de se poser des questions comme : « Qu’ai-je fais moi pour cette lutte ? Quelle est ma contribution à cette résistance à la dictature ? » Bref, l’état d’esprit que le MPL a diffusé et les idées qu’il a véhiculées ont durablement marqué les djiboutiens toutes générations confondues. Pour illustrer cela, permettez-moi de citer un certain Gabriel Lamarche qui a écrit dans Politique Internationale N° 61_1993 « L’influence des militants proches de l’ex mouvement populaire de libération crée dans la lutte pour l’indépendance en 1975,était notable dans les trois groupes qui vont concourir à la formation du F.R.U.D. » C’est ce que certains responsables politiques djiboutiens de l’opposition et non des moindres ont appelé le « continuum historique » Le courage ne se décrétant pas, il se trouve aujourd’hui du côté, d’une part, des jeunes gars qui ont l’arme à l’épaule et qui crapahutent dans les montagnes du Mabla et d’autre part, de l’opposition civile qui résiste et défie le régime à l’intérieur ainsi que la majorité de la diaspora djiboutienne, mais sûrement pas du côté des cyber-résistants qui pour tromper leur ennuie « paltalkent »toute la nuit durant. Il ne serait pas faux et encore moins prétentieux de dire que la relève du flambeau de la résistance est assurée et ce n’est certainement pas le « wagaq-deero »(cri du singe Gibbon) que certain pousse qui va y changer quelque chose. Pour revenir, à la question de la démocratie, du multipartisme, de la décentralisation dont le régime d’Ismaël Omar s’est veut le champion, il suffit tout simplement de ne pas se voiler les yeux et la conscience(Al-Damir) pour comprendre qu’il s’agit ni plus ni moins de tromper la communauté nationale et internationale en leur montrant une énorme coquille vide. Il n’y a qu’à gratter pour s’en apercevoir. Depuis les élections présidentielles, l’opposition dans son ensemble (armée et civile) prône les boycottes. Ainsi lors des élections communales et régionales, étant resté face à lui-même et à ses affidés, Ismaël Omar Guelleh n’a pu réprimer une pulsion caractéristique de tous dictature ; le fait de vouloir garder tout pour lui-même. Scandale au sommet de l’Etat. Comment accorder tout crédit à un chef d’Etat qui se permet de s ‘approprier les résultats du vote de ses propres alliés ? En tout état des causes, Ismaël Omar vit dans la peur au ventre et gouverne en imposant la terreur à sa population. L’année 2006 n’a pas été de tout repos pour lui. Et 2007 risque d’être l’année de tous les dangers.Il est cerné de tout côté : d’abord par le frud et la reprise des combats qui l’a obligé à déclencher une offensive mobilisant plus de 2000 soldats qui, surtout, terrorisent et affament la population civile. Quand on sait qu’un soldat mobilisé coûte environ 1500 à 2000FD par jour, il est certain que cela affecte considérablement le budget de la dictature ; les sommes ainsi dépensées auraient pu soulager un tant soit peu les souffrances de la population. La misère des djiboutiens n’empêche nullement IOG de dormir rassasier dans son palais de Haramous.Ensuite, la consolidation de l’unité de l’opposition civile et armée lui fait pousser des urticaires. Qu’adviendra t-il de lui quand il apprendra la concrétisation de cette unité au cours de la conférence qu’envisage de tenir très prochainement en Europe l’ensemble de l’opposition ? L’avenir nous le dira. Sur le plan extérieur, voilà que l’affaire du juge Borrel rebondit avec la découverte d’un nouvel élément. Les investigateurs de cette terrible affaire ont dévoilé l’existence de l’ADN de deux personnes distinctes en dehors de celui très probable du fils de la victime. Les relations déjà exécrables entre Djibouti et la France risquent de s’envenimer dans les jours à venir.D’un autre côté, les parents des trois victimes assassinés en plein jour et à l’arme blanche en 1999 à « Oroborou » près d’Obock ont décidé de réactiver la plainte qu’ils ont déposé auprès des tribunaux compétents en France. L’étau se resserre autour d’Ismaël Omar et des nuages sombres s’amoncellent au-dessus de sa tête. Il est temps et même urgent que les puissances étrangères présentes à Djibouti adoptent une attitude responsable et ferme vis-à-vis du chef de l’Etat djiboutien qui mène inexorablement le pays vers l’implosion Il a exacerbé à outrance les différences ethniques et tribales. Lesquelles différences n’ont jamais, avant l’avènement de ce régime, empêcher les djiboutiens de vivre ensemble en toute harmonie.La France et les Etats-Unis sont à même de comprendre que Ismaël Omar ne représente pas du tout l’avenir de Djibouti. La population djiboutienne place aujourd’hui tout son espoir dans l’opposition qui fait montre d’une maturité politique digne de confiance. Elle doit doubler sa vigilance et multiplier ses actions qui tendent à la souder afin d’être plus crédible et prête à assumer l’alternance.Permettez-moi de finir, pour ne pas dire conclure, en citant Maître Antoine Comte, avocat français bien connu des djiboutiens et frappé d’une mesure d’interdiction de séjour dans notre pays qui concluait, à propos de Djibouti et dès 1979,son article paru dans le « Monde Diplomatique » (décembre 1979), en ces termes :« La République a 2 ans, mais à Djibouti l’histoire tourne en rond et l’indépendance dans le respect démocratique des ethnies, reste plus que jamais à l’ordre du jour »Nous en sommes encore là mais tout espoir n’est pas perdu. D.Daïlabé Accueil |
Djibouti : l’injustice est visible à l’oeil nu à tous les coins de rues….. La Radiotélévision de Djibouti (RTD) est à la pointe de la technologie grâce aux dons étrangers. Dotée des moyens ultra sophistiqués, elle en fait un plein usage pour satisfaire le programme d’ores et déjà bien tracé par le maître de Djibouti. La RTD est équipée essentiellement en matériel électronique par la coopération japonaise. La volonté du gouvernement nippon n’est certes pas de s’associer à Ismaël Omar Guelleh, dans son programme de falsification et de manipulations de la réalité historique de notre pays, mais plutôt d’aider les Djiboutiens, à faire usage des moyens modernes et pratiques leur permettant de protéger, de conserver, de développer le patrimoine culturel et artistique de Djibouti. Bien entendu, en dotant généreusement les pays en développement des matériaux modernes, l’industrie nippone se ménage la possibilité de leur vendre par la suite les pièces détachées ou de rechange ainsi que les services de maintenance et d’évaluation. Ceux-là s’obtiennent en général à titre onéreux. Djibouti, 23 700 Km2, est peuplé de 700.000 habitants selon certaines sources bien qu’aucun recensement n’ait été réalisé depuis 1982. Les Afars, les Somalis (Issas, Gadaboursis et Issaq), les Arabes se partagent le territoire, en sachant que les premiers disposent de 8/10 du territoire national. Au regard de cette incontestable réalité, il est inacceptable, de ne pas permettre à chaque composante nationale, de ne pas disposer convenablement, du temps et de l’espace au sein de la RTD. La partie répertoire musicale du site internet de la RTD loge au total 36 chansons. Sur les 36, seules 9 sont afares et le reste est somali. Comment s’explique cette partialité visible à l’oeil nu à tous les coins de rue ? N’avons-nous pas affaire à un service public ? Certaines sources proches du régime djiboutien, laissent entendre que les Afars représentent 18% de la population totale, au lieu de 45%, oubliant au passage, qu’au sein de la représentation nationale, les parlementaires issus de l’éthnie afar sont au nombre de 28 sur 65 Députés que compte l’Assemblée, soit 43,1%. Bref, les manipulations des chiffres sont certes plus faciles, mais les opérations de décasement (ou de délogement) des maîtres des lieux, si le gouvernement djiboutien était amené à entreprendre, serait plus complexe. En revanche, il n’est un secret pour personne, encore moins pour les Djiboutiens concernés, que le processus d’implantation des colonies est d’ores et déjà lancé, au nom du principe selon lequel, tout Djiboutien a pleinement le droit de s’installer, de travailler, de commercer, sur l’ensemble du territoire national. Soulignons que ce « droit », n’est accessible qu’à des Djiboutiens bien précis. Essayons de voir, si éventuellement, un Arabe, qui est commerçant dans sa fibre-même, tiendrait ne serait-ce qu’une petite épicerie à Ali-Sabieh. Il n’existe pas d’épicier, de boulanger ou de vendeuse de » baaguia » (beignets), non originaire du coin dans ce district. Mettons ce constat au fait que Ali-Sabieh manque d’attractivité pour les commerçants ! C’est une question de contexte et d’opportunité d’une part, et d’autre part, n’importe qui peut voir que le pouvoir et ses proches ne lancent pas des mots d’ordre incitant les entrepreneurs et des familles djiboutiennes à s’implanter dans cette agglomération. Dans ce contexte, il est à noter qu’en aucun cas l’hospitalité de ses habitants n’est remise en cause. Les Ali-Sabiehtins sont fidèles à la tradition ancestrale des populations de notre pays. La légendaire hospitalité djiboutienne est aussi de mise dans ce coin de la République, sauf que la volonté délibérée du pouvoir d’instaurer un pseudo protectionnisme est là, pour freiner tout processus de cohésion. En outre, on observe des comportements très intéressés par le pouvoir pour les districts de Tadjoura et d’Obock. Pourtant, on y compte moins de 5 fonctionnaires de l’Etat natifs des lieux, pour ces deux régions. Les frontières du nord sont fermées avec l’Ethiopie depuis 1977. Tout laisse à croire que les commerçants n’ont pas intérêt à s’implanter dans une région où la circulation des marchandises n’est pas libre. Néanmoins, ce paramètre économique n’empêche en aucun cas les Djiboutiens comme M. Moussa Itireh, militaire de carrière – et proche cousin de Mme Hawa Hassan, ministre déléguée à la Coopération Internationale – né on ne sait où mais sûrement pas à Tadjoura, de devenir distributeur principal de khat en spoliant la licence d’exploitation du feu Ibrahim Louback. Ce parvenu a connu cette région du Nord du pays à la faveur de la guerre civile de 1991. Depuis, il s’est implanté et s’est enrichi avec le commerce du khat et autres activités lucratives, en prenant soin de se protéger soigneusement contre toute concurrence de la part des entrepreneurs locaux. Monsieur Itireh est de loin et même de très loin de Bill Gates. Sa principale force n’est pas nécessairement son intelligence, mais plutôt l’appui politique dont il dispose au sommet de l’Etat. Même le Premier Ministre, aux pouvoirs strictement limités, n’a pu faire face à ce commerçant à la carapace d’acier, dans sa tentative de restitution aux Tadjouriens ce qui leur appartient. Notons aussi et surtout que sa clientèle se compose essentiellement de militaires, puisque les habitants de cette région vivent dans la précarité depuis la guerre civile. Les régions du Nord du pays abritent des garnisons militaires aux très importants effectifs. Quand le commandement militaire en charge des unités du Nord décide d’affecter 200 hommes à Tadjoura, il prend soin de doser à sa façon la composition des contingents. Pas moins de 150 familles, de 5 à 6 personnes par famille, débarquent dans cette agglomération. Ce qui accroît naturellement le nombre d’habitants dans cette localité (cela n’est pas mauvais en soi). On relèvera que ces familles, accueillies à bras ouverts par les Tadjouriens ou Obockois, ne fassent aucun effort pour s’intégrer. A l’issu d’un séjour de 2 ou 3 ans à Tadjoura ou à Obock, on constatera que nos compatriotes et hôtes n’auront pas appris un seul mot de langue afare. Cette attitude on ne peut plus méprisable est évidemment incompréhensible pour celles et ceux qui daignent faire l’effort d’accepter leurs frères et soeurs djiboutiens, chez eux. D’autant plus que ceux qui reçoivent essaient, quant à eux, de parler somali ou arabe. La résidence présidentielle au sommet du Day Prenons un exemple. Le chef de l’Etat lui-même dispose d’une résidence secondaire, avec un potager de khat, sur le massif du Day, en pays afar. Il a certes donné un bon exemple aux Djiboutiens, en venant s’installer dans le plus beau coin du pays. Mais pourquoi ne fait-il pas en sorte que les originaires du Day, par exemple, aillent travailler à l’usine d’eau » Al Janna » à Ali-Sabieh comme c’est le cas pour beaucoup de nos concitoyens non Afars, qui travaillent et qui vivent avec les Tadjouriens ou encore avec les Obockois dans les districts du Nord du pays ? Pour certaines personnes, il est un tabou que de dresser ce triste constat même si elles sont convaincues qu’une injustice est bien présente et palpable à Djibouti. Elle est visible à tous les coins de rue. Condamner avec toute la sévèrité nécessaire la politique d’occupation israelienne des territoires palestiniens, ne signifie pas que l’on est animé d’un anti-sémitisme chronique. Tout en reconnaissant à Israel le droit d’exister, et sans aucune ambiguité, on peut soutenir la cause palestinienne….. En combattant l’injustice, où qu’elle se trouve sur l’ensemble du territoire national, le risque de dérapage n’est pas à exclure. La cohésion sociale et l’unité nationale, qui constituent le socle-même de la stabilité politique et la garantie absolue de la paix civile, doivent être sauvegardées et protégées, à chaque étape du processus de lutte en faveur de la démocratie et, de l’instauration d’un Etat de droit. Houmed DAOUD Accueil |
Pour quelle coopération djibouto-française aujourd’hui et demain ? Le gouvernement djiboutien grand partenaire et ami de l’Etat français a constamment trahi ses limites en matière de respect de la démocratie et il vient actuellement de franchir le pas des arrestations de protestataires pacifiques opposés à son jeu électoral.
Le ministre djiboutien de la coopération et son homologue française avaient signé le 3 mars 2006 à Paris un Document cadre de partenariat allouant une aide française de 200 millions d’euros sur cinq ans à Djibouti, pays qualifié au passage d’« exemple de paix et de démocratie pour les pays de la Corne de l’Afrique ».
Or le vendredi 10 mars, soit une semaine après les accolades diplomatiques, le gouvernement d’Ismaël Omar Guelleh, puisqu’il est aussi bien Chef de gouvernement, a voulu concocter, à lui tout seul, des élections régionales boycottées par huit Djiboutiens sur dix à l’appel de l’opposition nationale.
Visiblement floué dans son dessein monopolistique et ignoré des électeurs djiboutiens, le gouvernement a procédé à l’interpellation de nombre de militants de l’opposition parmi lesquels Adan Mohamed Abdou, le Secrétaire Général de l’ARD, Alliance républicaine pour le développement, la formation politique membre fondateur de la coalition de l’opposition UAD, l’Union pour l’Alternance Démocratique.
Les prisonniers ont été transférés le lendemain samedi à la prison de Nagad sans qu’aucune information n’ait filtré sur le pourquoi de la capture des manifestants.
De son côté, la coopération française continue de s’embourber de plus belle dans ses intérêts de pré-positionnement à Djibouti en concurrence exacerbée avec la force américaine et cherche à tout prix à renforcer sa présence sur le territoire.
Mme Girardin, Ministre française déléguée à la coopération et signataire du Document cadre de partenariat (DCP) avec Djibouti, indiquait le 3 mars dans son allocution que ce Document n’était pas « un document classique », puisque celui-ci « s’écarte résolument des accords de coopération traditionnels, tant par sa philosophie que par son mode d’élaboration ».
Mme la ministre de poursuivre: « Le DCP prévoit également de faire porter notre coopération sur la gouvernance : nous soutiendrons la modernisation de l’Etat, afin de permettre une meilleure allocation des ressources pour le développement. Il s’agit d’appuyer, Monsieur le Ministre [des affaires étrangères] :
– en premier lieu, votre ministère ; – les ministères concernés par le maintien de l’ordre et la justice ; – le ministère des Finances. »
Il reste à croire que les manifestants djiboutiens interpellés ainsi que l’opposition djiboutienne aient délibérément empêché l’aide économique française de contribuer à développer Djibouti et que le gouvernement djiboutien ait toujours eu raison d’aménager à sa guise des élections boycottées par la coalition de l’opposition.
La liberté d’__expression a longtemps été l’otage à Djibouti des raisons d’Etat français, ce qui ne participe certainement pas à exporter la démocratie française à Djibouti avec la même facilité que le transfert des fonds d’aide financière.
Devoir choisir entre la démocratie à Djibouti et l’aide de la France au gouvernement djiboutien est une non alternative qui peut conduire à une rupture grave dans la francophonie dans notre pays.
La mémoire courte est dangereuse : tous les pays du monde viendront un jour à la démocratie et Djibouti ne fera pas exception. Seulement l’on se souviendra et l’on distinguera alors entre ceux qui auront soutenu et ceux qui auront freiné l’arrivée de la liberté et de la démocratie.
Il serait regrettable que notre partenaire historique à la francophonie et au développement économique soit disqualifié de poursuivre son rôle de modernisation de l’Etat djiboutien que Mme Girardin appelle aujourd’hui de ses vœux bien pieux.
Un lecteur désabusé Accueil |
Interpellation légitime ou cocktail delirant ? Frappant ce cocktail délirant, calomniant et déjanté. Frappant d’abord et avant tout par cette progression macabre et sibylline dans l’épouvante scénarisée; Qualificatifs pêle-mêle et redondances blafardes s’entremêlent et constituent la trame de fond d’une phraséologie qui tourne sur elle-même et se mord, se laissant griser, emporter par l’appétence et l’infatuation du Sieur Qayaad. Aucun scrupule dans le choix des mots, aucune retenue dans l’énonciation d’un argumentaire aussi lourd de sens, aucune honnêteté dans l’articulation de ces propos. C’est cette « minorité politisée » afare que Qayaad assimile sans vergogne à « la milice politique d’IOG » , ces «plumitifs anti-iog », ces « pleureuses », ces « marauds politiques » reprends-t-il en chœur , qui serait grevée « des mêmes gestes, la même autosuffisance, le même refus d’ouvrir les yeux, le même renfermement sur soi, la même absence totale de recul autocritique », le tout saupoudrée d’une « charge émotive » notamment dans les inlassables dénonciations des crimes d’Arhiba dont le cabotin du jour refuse « les traductions simplistes » et qu’il rapporte de toute évidence à « une simple manipulation du désarroi ». Abasourdissant, cauchemardesque, surréaliste cocktail aux distensions chamarrées, aux dissonances échouées! Inquiétant Qayaad qui se contente de réflexions insuffisantes, de pensées non abouties, de raccourcis grossiers et de généralisations abusives. Inquiétant par cette structuration centripète, tendant à dichotomiser systématiquement le propos: Afar/Issa, Victime/Bourreau, Culture de la culpabilité/ Culture de fierté et de combat, Culture de la honte, du complexe, de la soumission idéologique (…)/ Culture de l’indépendance, de la légitimité et de la fierté. Manichéisme primaire dans toute sa splendeur ! Inquiétante l’énonciation grandiloquente de Mr Qayaad: « J’affirme que l’intention première de telles campagnes n’était pas de combattre ce système, ni d’assainir les mœurs ni de changer les mentalités, mais bien de monter de toutes pièces un scénario dans lequel la communauté » issa » était artificiellement placée dans la position de la seule responsable des malheurs de la communauté » afar ». Larcin verbal d’un flibustier de la plume! La formule est de Sartre quand il affirmait à propos des campagnes menaient pendant les années 30 par l’extrême droite française et qui attribuait la paternité exclusive de scandales politico-financiers de l’époque à la communauté juive, en n’évoquant que les quelques Juifs impliqués, et en passant sous silence tous les autres Français , « que l’intention première de telles campagnes n’était pas de combattre la corruption, ni d’assainir les mœurs parlementaires (puisque l’immense majorité des coupables non-Juifs, étaient épargnés), mais bien de monter de toutes pièces un scénario dans lequel les Juifs étaient artificiellement placés dans la position de seuls responsables des malheurs de l’humanité ». Remplacer « juifs » par « issa », « humanité » par « communauté afare » et le tour de passe- passe est réalisé! Inquiétant réquisitoire où les opposants par des tours de passe-passe sémantiques deviennent les accusés, où les sentiments des afars (une communauté à « majorité d’incultes »), sous l’impulsion de leurs intellectuels, sont décrits comme des anti-issas primaires dont la violence et le caractère xénophobe est rapporte au ressentiment antisémite. Hallucinant… Au jour d’aujourd’hui c’est cette presse gouvernementale et les thuriféraires du régime qui jouent un rôle intrinsèque dans cette politique haineuse de division, d’épuration idéologique et de désinformation et non cette opposition afare comme vous vous complaisez à le dire. Je ne vais pas ici rentrer dans cette logique qui consisterait à énumérer « les faits d’armes » de l’opposition afar ou des intellectuels afars pour la ou les dédouaner des accusations fantasques de ce Monsieur; Je ne vais également pas rappeler la constance et l’irréfragabilité de l’engagement de beaucoup pour l’installation à Djibouti d’un état de Droit ! Non je me refuse à ce type de réponses, au même titre que je refuse cette grille d’analyse fallacieuse et borgne s’engouffrant tout de go dans l’instrumentalisation tribalisante du régime pour mettre les uns sur le banc des accusés et titiller les réflexes grégaires des autres dont on détourne délibérément l’intérêt, l’attention, l’incompréhension, l’exaspération et le mécontentement vers l’autre qu‘on pointe du doigt ! Je ne vais également pas demander à ce Monsieur où, lui qui s’époumone ici et la, se trouvait le jour où tels ou tels événements se sont produits ou pourquoi son verbe logorrhéique n‘a t-il pas inonde tel ou tel site à telle occasion?! Ou si dans cette optique, ses silences ont ils quelque chose à taire?! Ou relèvent-ils de l’indignation sélective qu’il stigmatise? Ou encore nous interroger sur le silence assourdissant de beaucoup d’intellectuels non afars à telle ou telle période de notre courte histoire tourmentée Non! Je n’adopterai pas la même attitude que Qayaad! Parce que pour moi même si l’opposition afare ou ces intellectuels, n’est pas exempte de critiques ou de reproches, le procès qu’on leur fait la est malhonnête, inique et particulièrement opportuniste. Parce que pour moi il est vital de dire NON à l’instrumentalisation de la souffrance et du désabusement qui mine indiciblement le peuple djiboutien dans le décorum asphyxiant planté par la dictature dont l’un des viatique est de lui ôter toute velléité d’échange ou de communion avec l’autre en usant de tout les artifices dans le but ultime de se maintenir. La machine frénétique, diaprée pleine d’arguties obreptices de Qayaad s’est déroulé en partant du cas de MAHDI IBRAHIM A. GOD, co-directeur de publication du journal « la Réalité », membre fondateur de l’Alliance Républicaine pour le Développement, blessé d’une manifestation de l’UAD contre le semblant d’élections présidentielles que Djibouti a connu. Si Mr Qayaad avait pris le temps de la compréhension, il ne verrait pas ces arguments dilettantes démembrer par God lui même! Oui il suffit juste de se pencher sur l’interview accordée par ce dernier au dernier numéro en ligne de « Réalité »: Morceaux choisis:- Je suis là parce que je crois à l’avenir de mon pays et au rejet de la division fomentée par un système usurpateur qui ignore que le destin de notre pays n’est viable que dans la mesure où chaque communauté est consciente de l’obligation absolue de vivre ensemble. – Réalité : Pour discréditer votre engagement (…) le régime vous présente souvent comme une sorte de « coopérant tribal » roulant pour d’autres MIAG: Les fausses représentations communautaires et leur dosage ethnico-tribal ne peuvent plus lui servir (…). La Démocratie repose sur le choix libre de ses opinions et de ses idées. Mieux encore, on ne choisit pas sa famille mais ses amis. Suite sur http://www.ard-djibouti.org/dernier/sommaire.html Des amis que Mr Qayaad s’en à très vite fait de jeter aux calendes grecques (éludant le soutien indéfectible de son parti, les visites journalières de l’état major de l’ARD, l’estime dont cet homme bénéficie chez les Afars, les Issas, les Arabes, en somme les djiboutiens réunis par le désir profond de changement dans notre pays) pour la convenance de son argumentation bancale, prenant en otage MIAG (dont il feint d‘être l‘avocat) , dans ces axiomes freluquets qui alimentent au final les manœuvres du régime. Le plus choquant dans tout cela est la véritable marche funèbre orchestrée par M.Q avec pour apothéose la mise en scène du décès de MIAG « Et nous ne saurons pas si il laisse une famille éplorée aimante, si il sera regretté et si sa disparition violente (eh oui) constituera un traumatisme pour les siens ». Subcan’Allah mais peut-on se permettre une telle désinvolture, une telle ignominie dans le but de donner du relief à un texte?! Et au demeurant MIAG s’est il engagé en politique contre les siens ou avec d‘autres?! S’y est-il engagé pour le soutien ou la reconnaissance d’une quelconque frange de la population? Son inlassable combat n’est il pas plutôt motivé par des idéaux de justice, de paix, d’égalité, de fraternité, sans exclusion ni exclusive, ancrés dans des valeurs civilisationnelles et grandement ouverte sur l’Universel. Je tiens à rassurer ceux qui ,comme moi, ont pu croire au premier abord de ce texte au décès de MIAG! Il est bel et bien vivant et c’est très vite qu’il sera parmi les siens, parmi «ces amis » pour combattre ce régime dictatorial. Mr Qayaad, on ne donne pas de leçons de démocratie, de clairvoyance ou d’honnêteté intellectuelle quand on en manque soi-même. Dont acte! F.S Accueil |
27 Juin : Hommage aux héros et héroïnes tombés. Honorer celles et ceux qui ont payé de leur vie et se rappeler pourquoi ils ont fait l’ultime sacrifice. 27 Juin 1977 : Des hommes, des femmes et des enfants ont donné leurs vies pour l’avènement de cette date dans l’histoire de notre pays. Ils et elles se sont sacrifie(é)s pour voir un peuple libre au banc des nations libres. Elles et Ils ont payé de leurs vies pour que nous soyons maître de notre destin; ce qui est le droit inaliénable de tout peuple. Elles et ils appartenaient à un peuple uni, respectueux de ses différences. Elles et ils rêvaient d’une société juste, équitable et inclusive, d’un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, d’un leadership au service de leur nation, d’une vie meilleure pour tous les habitants de ce pays. Les parents avaient l’espoir de voir leurs enfants connaître une vie meilleure que celle qu’ils avaient connue, bénéficier d’une meilleure éducation, avoir une chance de réussir dans la vie et des opportunités de jouir des fruits de leur labeur. C’est l’héritage que ces hommes, ces femmes et ces enfants ont voulu nous laisser. Ils et elles l’ont payé de leurs vies. Ces héros et ces héroïnes ne sont pas morts pour telle race, religion, ethnie, tribu, tel clan, sous-clan ou genou mais pour l’intérêt général de tous. Honorons-les et honorons leurs mémoires en continuant à nous battre pour la réalisation de leurs rêves et aspirations, qui sont les nôtres aussi, et que nous devons préserver pour les générations à venir. Qu’en est –il aujourd’hui de ces rêves et aspirations? Ces femmes, ces hommes et ces enfants auraient bien du mal à comprendre ce qu’il est advenu de leurs sacrifices. Seule une petite minorité a récolté les fruits de la lutte et des sacrifices de ces héros et héroïnes. La grande majorité de la population a connu une véritable descente dans l’enfer sur terre. Non seulement la promesse d’une vie meilleure est toujours une promesse lointaine mais en plus tout s’est détérioré depuis; la société, l’emploi, la santé et l’éducation. L’avenir des parents et celui de leurs enfants, leurs libertés et leur destin reposent entre les mains d’une infime minorité qui s’est approprié du moment aux dépens de tous. Les responsables politiques qui se sont succédés à la tête du pays depuis cette date n’ont pas seulement détruit le pays économiquement et socialement, ils essaient également de détruire la fibre nationale, ce fil précieux qui nous reliait et nous encore relie tous et qui fait de nous, avant tout, des djiboutiennes et des djiboutiens, sans distinction de race, d’ethnie, de tribu, de clan, de sous-clan ou de genou. Nous étions et nous sommes toujours djiboutiens et djiboutiennes. Des générations entières ont grandi ensemble sans que l’un connaisse la tribu, le clan, sous-clan ou genou de l’autre. Nous avons grandi sans même connaître nos noms complets respectifs (sauf peut-être sur les bancs scolaires). Nous nous connaissions par nos surnoms, demi-noms dans toutes les langues (Lapin, Quat-cailloux, Chehem Dadoud, Block, Buffalo, Souris, Jiir, La Cigale, Sagaroo, Libah, Lion, Fahmi, Mahdi Killer, Mahdi Chineh, Safia serpent, Safia soleil, Qaysalihe, Omar fou, Omar Osman, Chakib, Ali coubba, Toto, Tintin, Shanle, Shaft, Dimbio, Souleiman Dafle, Souleiman Miyir, Abdi Farah, Abdi Guirreh, Guranjo ou fourmi, Fouliyeh, Aden Dheere, Aden Madobe, Aden Ade, Aden Hiid, Baragoita, Malgache, pour ne citer que quelque uns ). Nous n’avions ni race, ni ethnie, ni clan, ni tribu, que ce soit sur les bancs de l’école, au terrain de foot ou à la plage. Ce qui nous différenciait, c’était nos caractères, qualités, talents, aptitudes et travail. C’était une société où les plus méritant(e)s étaient admire(é)s, reconnu(e)s, récompense(é)s et rétribué(é)s. La richesse ou la pauvreté de nos familles ne comptait pas en ces moments. Nous rentrions dans nos foyers, des maisons solides pour les uns, des baraques en bois pour les autres. Cela ne faisait aucune différence à nos yeux et ne diminuais en rien le respect et l’amour que nous avions les uns pour les autres. Nous visitions nos amis que ce soit dans les maisons délabreés ou dans les belles maisons. Nous nous entre-aidions à réussir à l’école et ailleurs. Nous étions reconnus et jugés par nos pairs et par nos aînés pour nos caractères, nos actions et non pour notre appartenance à une race, religion, ethnie, tribu, clan, sous-clan ou genou. Naïveté, souvenirs d’enfance ou immaturité de jeunesse me direz-vous. C’est pourtant la société et le mode de vie dans lesquels nous avons été élevés, où nous avons grandi, et que nous croyions qu’il en serait toujours. Nous avons grandi en croyant que nous serons jugés et rétribués pour nos caractères et qualités, pour notre effort et travail et non pas par le statut social de notre famille ou par notre appartenance à telle race, religion, ethnie, tribu ou tel clan, sous-clan ou genou. Nous avons été élevés dans la foi en un système méritocratique où les talents et le travail de chacun et chacune seraient reconnues et qui mènerait chacune et chacun à un meilleur avenir. Nous étions éduqués avec les notions du respect des autres, du respect des aînés, du respect des institutions et du respect de soi-même. Aujourd’hui, nous sommes divisés selon les lignes de l’ethnie, du clan, de la tribu, du sous-clan et du genou. Nous sommes divisés entre les “Haves” et “Have-nots”. Il y a ceux et celles dont les tables abondent et ceux et celles qui se demandent d’où viendra leur prochaine repas, ceux et celles qui ne peuvent plus nourrir leurs enfants, ceux et celles qui sont réduits à la mendicité voire la prostitution. Nous sommes inégaux sur le plan de l’éducation. Il y’a ceux et celles qui peuvent payer un tuteur leurs enfants pour pallier à un enseignement devenu inadéquat et il y a les laissés-pour-compte. Nous sommes inégaux sur le plan de l’emploi et dans la recherche d’un travail. Quand il y a travail, ce qui est rare, nous sommes embauchés non pas parce que nous avons les qualifications et les qualités requises pour accomplir la tâche mais parce que nous appartenons à telle ethnie, tribu, tel clan, sous-clan ou genou. Nous sommes inégaux devant la justice; il y a ceux qui peuvent se la payer ou qui possèdent les appuis nécessaires et il y a tous les autres. Nous sommes inégaux dans nos chances de survie dans cette vie. Certaines accouchent dans les meilleures cliniques alors que d’autres n’ont pas de quoi se payer les soins primaires. Certains ont accès aux meilleures spécialistes alors que d’autres meurent des maladies bénignes. Tel est l’état de notre peuple et de notre pays. Mais tout est-il perdu alors ? Une chose est sûre, l’esprit et le rêve qui animaient ceux et celles qui sont morts pour la liberté, l’égalité, la justice et l’unité de ce peuple vivent encore en beaucoup d’entre-nous. Elles et ils sont beaucoup plus nombreux que vous ne l’imaginez. Des jeunes et des moins-jeunes qui ne reconnaissent plus et ne se reconnaissent plus dans cette société; une société inégale, injuste et divisée. Beaucoup ont cherché une meilleure vie ailleurs. Beaucoup sont restés pour lutter et se battent toujours et encore au nom de ce rêve d’une société juste, équitable et inclusive. Même si certains ont adhéré au système en place, volontairement ou involontairement parce que, à leurs yeux, c’était la seule façon de s’en sortir. Le 27 Juin devrait être une date à se souvenir et à célébrer, une date à commémorer en honorant ces héros et héroïnes. C’est une date à se rappeler pour ne jamais oublier ce pour quoi ces femmes, ces hommes et enfants ont donné leurs vies . Nous leur devons et nous nous devons de lutter pour achever ce rêve. Enseignons à nos enfants les noms de ces héros et héroïnes et l’héritage qu’ils et elles ont essayé de nous laisser. Enseignons leur l’hymne national dans toutes les langues du pays (faudrait –il encore que nous le puissions nous-mêmes), apprenons leur à se lever et à saluer le drapeau dans les classes. Enseignons leur à respecter nos différences, disons leur que nous sommes tous les enfants de ce pays, que nous sommes un peuple et que nous avons une patrie. Abdourazak H. Atteye (Assod), Ph.D. Accueil |
L’Afar en perte de Vitesse. Attention Danger ! Les Afars de Djibouti,sont-ils en passe de perdre leur identité culturelle (autrement dit leur existence) et leurs âmes? Rien n’est moins sûr. Mais auparavant une question au fils de Qayyaad,est-ce son côté tribal qui l’a empêché de visiter le site web de l’ARD et de son journal “Réalité”qui a réalisé une excellente interview de Mahdi – reprise et postée le 29/04/2005 sur le site arhotabba.com (voir archive du mois d’avril) ? Quant au camarade Mahdi, tous les djiboutiens épris de paix et de justice savent que c’est un opposant qui a fait preuve de beaucoup de courage et d’abnégation pour être resté debout face à la dictature. Nous n’avons pas attendu le jet de venin de Qayaad fils pour lui exprimer, à travers les responsables de l’ARD notre soutien et notre compassion.Ceci dit, une chose est sûr, nous ne nous lasserons jamais de revendiquer, n’en déplaise à tous les révisionnistes, une enquête nationale et internationale pour le massacre d’Arhiba, nous n’aurons de cesse de vouloir traduire les violeurs devant la justice de notre pays ou d’ailleurs afin qu’ils paient leurs méfaits; nous crions haut et fort que tant que ce régime utilisera la violence pour résoudre les problèmes qui se posent au pays , nous lui opposerons la violence.Beaucoup de nos jeunes compatriotes ont sacrifié leurs vies pour cette lutte ,d’autres sont prêts à suivre leurs exemples et ce n’est certainement pas par “nationalisme romantique”. Pour revenir à nos “moutons”,on peut affirmer que l’honnêteté, le courage et la courtoisie e ne nourrissent pas le bonhomme, en tout cas pas dans le système politique qui prévaut actuellement à Djibouti.Et c’est là que le bât blesse! Car les afars adoptent les us et coutumes de la mentalité dominante qui consiste à considérer le voleur comme un lion(Libah) et le corrupteur comme un génie.On aurait dit que Pierre Bourdieu se serait penché sur la société djiboutienne pour décrire le rapport Dominant Dominé. Et dans ce rapport, le plus grave est que le dominé ne se rend même pas compte qu’il ingurgite la culture, la langue, le comportement du Dominant. Alors, il y a danger et il faut dire STOP. Il n’est écrit nulle part que c’est un crime qu’une nationalité aspire à défendre son identité, sa culture, sa langue et ses traditions. Surtout si elle est menacée dans son existence.C’est dans la reconnaissance mutuelle des uns et des autres qu’on peut construire une Nation. Le régime en place à djibouti n’oeuvre en aucune maniere en ce sens, au contraire, il a tribalisé à outrance le pays. Et là aussi une question s’impose: comment se fait-il que Djibouti a echappé jusqu’à maintenant au terrible et triste sort de la Somalie?On peut répondre sans risque de se tromper que c’est parce que des afars vivent à Djibouti et que leur présence et leur culture ont constitué un énorme contrepoids à la mentalité dominante destructrice. Alors, il est plus que temps que les Afars se surpassent et se révoltent.Qu’ils cessent de compter sur ceux qui font de la figuration au sein du pouvoir iogien. Faisons notre le titre slogan d’un journal lancé par J.P.Sartre dans les années 60. Les Afars ont la faim au ventre et la liberté au coeur!!!! Xagag Bagoul. |