Arrestation du Sultan Afar à Djibouti

Un vingtaine de personnes arrêtées à cause de leurs liens de parenté avec les militants du FRUD depuis le 3 octobre sont toujours en détention, sans soins sans accès aux avocats, plusieurs d’entre elles ont des séquelles de tortures et ne sont toujours pas soignées , et sans accès aux familles. Le régime de Djibouti vient de franchir une étape dans la répression en arrêtant le Sultan des Afar qui refuse de cautionner le 4ème mandat

Communiqué   Arrestation du Sultan des Afar, Monsieur Chehem Ahmed  à Djibouti Mr Chehem Ahmed , Vizir de Tadjourah a été arrêté, le 5 novembre à Djibouti ville, avec deux jeunes : Abdo Mohamed Ali et Kassim Mohamed Chehem.Il lui est reproché d’avoir préconisé le dialogue entre la rébellion et le pouvoir dans une déclaration du 4 octobre 2015 fait à Brest.

Dans une démarche de provocation, le régime a confisqué son terrain à Tadjourah, par l’intermédiare et au profit du Ministre des Affaires étrangères, Mr Mahmoud Ali, ce qui a obligé le Vizir Chehem Ahmed à rentrer d’urgence de France où il était soigné pour un problème cardiaque. Le régime de Djibouti sur les brisées du système colonial , essaie par tous les moyens d’anéantir les institutions traditionnelles Afar. C’est ainsi que le sultan de Rahaïta dont le territoire englobe tout le district d’Obock et une partie du district de Tadjourah, est déclaré personna non grata dans son propre pays depuis 2008 tandis que ses proches parents sont persécutés.

Lors des arrestations des proches familles des membres du FRUD, qui ont débuté le 3 octobre et qui continuent toujours, deux vieux notables de la région de Wéïma et de Syarou (district de Tadjourah) ont été arrêtés : il s’agit d’Ado Mahammad et de Badoul Gohar Badoul.

L’ORDHD condamne

– les harcèlements, persécutions des chefs coutumiers, l’arrestation du Vizir de Tadjourah et des autres notables,

– l’interdiction faite au sultan du Rahaïta, Mr Abdoulkader Daoud de rentrer dans son pays. ORDHD – demande la libération immédiate

– du vizir de Tadjourah et des deux jeunes ;

– de Mohamed Ahmed dit Jabha et de toutes les personnes arrêtées à cause de liens de parenté avec les membres du FRUD ou accusées de complicité avec la rébellion du FRUD

– demande la fin des tortures.

Fait à Paris, le 5 Novembre 2015